Nous avons atterri à Mombasa après quelques 10 heures de vol, les portes de l'avion s'ouvrent et nous allons pouvoir prendre notre premier vrai bol d'air africain.
Dehors le soleil brille et la température extérieure doit avoisiner les 27°, il fait agréablement bon. Nous passons les divers contrôles et nous dirigeons vers le représentant du tour opérator. Ce dernier nous dirige vers le bus qui nous emmènera à l'Hôtel "le Papillon Lagoon Reef"
En sortant de l'enceinte de l'aéroport nous sommes bloqués au rond point, un convoi présidentiel fort de 11 voitures déboule à vive allure, puis se sont des visions de détritus, de saleté et de pauvreté qui seront nos premières vraies images de ce pays dévasté. Seule 5% de la population vit comme des nababs, le reste est dans un état de pauvreté extrême.
Des vieilles gimbardes servent de moyen de transport, les bâtiments sont laissés en ruines et pour ceux qui tiennent debout, les moindres ouvertures sont bouclées avec des barricades, la misère est flagrante, pourtant quelque chose nous interpelle, alors que les routes sont jonchées de détritus les locaux sont vêtus de vêtements chatoyants et repassés comme s'ils sortaient du pressing, les gens sont très attentifs à leur aspect extérieur et à la propreté de leurs vêtements, même pauvres ils sont beaux.
Après une bonne heure de route nous arrivons à notre hôtel. Pendant que nous attendions dans le bus le représentant local est venu nous voir, il n'avait pas notre enveloppe et nous n'avions pas de chambre réservée. L'hôtesse du tour opérator n'avait pas transmis les informations et nous étions enregistrés dans un autre hôtel qui était à l'origine l'Océan Club.
Tout est rentré dans l'ordre une fois arrivé au Papillon Lagoon Reef. Nous avons découvert un endroit verdoyant, sauvage, les batiments de deux étages perdus dans la nature, une piscine fabuleuse attenante au bar les pieds dans l'eau. C'est ici que nous passerons nos journées de repos au retour de notre safari dont le départ est prévu le lendemain.
Enfin nous découvrons pour la première fois de notre vie l'océan indien et ses dégradés de bleu absolument magnifiques. Le sable est d'une finesse inégalée, on dirait du sucre fin, l'odeur de l'océan nous chatouille les narines, c'est superbe
Nous n'aurons malheureusement pas la chance de nous y baigner, les abords de l'océan sont jonchés d'algues et les vendeurs locaux sont tellement attentifs à venir quémander un euro qu'au bout d'un moment nous comprenons pourquoi tous les touristes restaient sous l'ombre des palmiers, la garde de l'hôtel postée à des endroits stratégiques empêche toute intrusion évitant ainsi aux tourismes des dérangements.
Nous partons malgré tout à la rencontre des autochtones et discutons de leur vie ici, des difficultés qu'ils rencontrent. Les abords de l'hôtel sont la proie de véritable mafia organisées, chacune un bout de plage, sachant que sur les 17 hôtels implantés sur le bout de plage seuls 4 sont encore occupés, les locaux tentent par tous les moyens de récupérer quelques pièces en échange d'un coquillage ou d'une rareté locale, il suffit de leur dire non et ils passent leur chemin, mais une dizaine de mètres plus loin un autre prend le relais, la misère est flagrante et choquante pour nous européens habitués au confort de nos maisons douillettes. Gare aux autres groupes qui viendraient tenter le voyageur perdu, ils ont chacun leur place, tant pis pour ceux qui sont devant les hôtels laissés à l'abandon. Néanmoins, les gens sont gentils et près à discuter, rêvant eux aussi d'un monde meilleur et de la "neige".. oui ils rêvent de voir la neige...ils n'hésitent pas à conter à qui veut bien les écouter les difficultés quotidiennes de leur vie.
"L'hôtel est magnifique, des plantes et des arbres à profusion et puis au bout du parc la piscine magnifique et plus loin l'horizon d'un bleu magnifique. Dès que nous avons franchi les abords du jardin, nous sommes harcelés par les vendeurs à la sauvette, c'est fatigant, en restant ferme ils finissent par se lasser.
Nous repartirons avec des coquillages, un hyppo en malachite, des statuettes Masai, un éléphant et une jolie girafe viendront compléter l'ensemble.
De notre chambre donnant sur le jardin, nous entendons le fracas des vagues contre la barrière de corail. La plage est sale d'algues qui sèchent en masse. De cette partie de l'Afrique je m'attendais à des odeurs, des parfums, un dépaysement total en fait, mais la pauvreté terrifiante d'un peuple qui vit dans la misère me gêne profondément, aucun parfum ici malheureusement.
Moi qui m'attendait à découvrir un Mombasa où l'empreinte du colonialisme aurait laissé des trâces, il ne reste rien que la misère à ciel ouvert, partout des bidonvilles, la crasse et la saleté, des rues jonchées de détritus, des gens dépenaillés, l'Afrique fait peut à voir. Cependant leur gentillesse, leurs sourires effacent un peu le délabrement de tout un pays laissé à l'abandon par ses dirigeants assoiffés de pouvoir.
Nous allons nous asseoir à la terrasse de l'hôtel pour savourer le silence paisible à peine dérangé par le fracas des vagues que nous ne voyons pas de là où nous sommes. La fatigue commence à se faire sentir, à 19h00 nous avons rendez vous pour le pot d'accueil et ensuite le repas, un spectacle Masai est prévu ce soir, demain sera vite là, j'ai hâte.
Le 5 octobre 2011
Le spectacle Massaï est de toute beauté, vêtus de rouge ils sautent comme des cabris pour montrer leur puissance et leur force de guerrier
les femmes sont petites et couvertes de bijoux, belles aussi...
Après le spectacle nous serons conviés à faire l'acquisition de quelques bricoles, les quelques dollars ou euros (préférés d'ailleurs à toute autre monnaie) serviront à acheter des animaux pour la tribu.
J'aurais plaisir à danser avec eux quelques jours après, mais je vous raconterais ces moments passionnants dans un autre post à venir
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