"Départ pour le parc d'Amboseli et les quelques 235 klm qui nous en sépare, le voyage sera long et usant, comme d'habitude le bercement de la voiture m'endort et je fais des siestes intermittentes qui ne me font pas récupérer de la fatigue accumulée.
Nous faisons un arrêt à un entrepôt de "souvenirs africains", mais je décide de rester dans la voiture tout comme ma voisine de voyage, Théo leur petit fils restera également avec nous. Un panneau indique que nous sommes à 95 klm de notre hôtel et à seulement 32klm du village Massaï où nous allons nous rendre, notre guide nous en a fait la surprise, il voulait nous montrer le village et les Massaï.
Ici le paysage est plat, moins exceptionnel que Tsavo, la poussière s'insinue partout et nous en sommes recouverts"
Le 7 octobre 2011
Nous avons pris un petit déjeuner copieux et déjà le guide nous donne le programme de la journée, les kilomètres vont encore s'allonger mais une surprise nous attend, notre guide a organisé une rencontre avec des massaï et la visite de leur village, la route s'étire sous le soleil, il fait chaud dans l'habitacle et nous nous endormons tous fatigués du manque de sommeil, cela a au moins l'avantage de faire passer le temps plus vite.
Nous avons quitté la route pour rejoindre la piste dont la couleur grisâtre est bien moins belle que celle vue à Tsavo, la bas des huttes et des remparts faits de buissons épineux nous indiquent que nous arrivons au village.
Nous sommes accueillis par des Massaï vêtus de vêtements rouges traditionnels pour les hommes, bariolés pour les femmes, ces dernières portent une multitude de bracelets et colliers faits de perles en provenance de Tanzanie, je me demande comment elles font pour en avoir autant...
Ils entament à notre attention les danses tribales et nous destine une messe sensée nous protéger pendant notre safari... tout ce petit monde saute (très haut) et s'égosille à qui mieux mieux pour fêter les visiteurs venus de loin
Ils entament à notre attention les danses tribales et nous destine une messe sensée nous protéger pendant notre safari... tout ce petit monde saute (très haut) et s'égosille à qui mieux mieux pour fêter les visiteurs venus de loin
Ils viennent nous chercher pour entreprendre avec eux les danses sacrées, ce serait les vexer que de ne pas le faire et nous voila à sauter et tenter de trouver le pas qui correspondra aux leurs, nous allons gesticuler ainsi pendant une bonne dizaine de minutes en plein soleil et avec un vent à décorner les boeufs.
Ces femmes sont d'une douceur incroyable, leurs mains sont douces et leurs sourires magnifiques, à chaque fois qu'elles vous regarde c'est avec bienveillance mais il doit y avoir de la force et du courage dans ces bouts de femme fines comme des brindilles
Les guerriers Massaï sont impressionnants par leur dextérité et leur souplesse, ils sautillent comme des cabris et c'est à celui qui sautera le plus haut... ça rigole, ça chante, ça crie...
Bien entendu toutes ces démonstrations ne sont pas innocentes puisque nous leur laissons au passage une dime de 1500 shilling kenyan par personnes, mais nous sommes heureux d'avoir pu rencontrer de vrais Massaï, le village d'ailleurs est d'une propreté surprenante même s'il est perdu dans la brousse, leurs huttes sont composées de bouses séchées et de branches et si petites que l'on se demande comment ils peuvent vivre dans de si petits espaces ou le confort est aussi sommaire que rudimentaire.
Les Massaï sont des peuples nomades et cherchent toujours à trouver le meilleur paturage pour leurs troupeaux, leurs vies dépendent des bêtes qu'ils possèdent, une dizaine de bœufs, de chèvres et de moutons. Le bétail est signe de richesse, il servira pour payer les dots lors des mariages... Lorsque les Massaïs changent de pâturages, ils détruisent leurs villages par le feu avant d'aller s'établir ailleurs.
C'est le travail des femmes que de monter les huttes, de charrier l'eau et le bois, les hommes, les guerriers, sont chargés de la sécurité du village... Le soir venu, les troupeaux sont regroupés au centre du village dont on ferme à renfort de grands bâtons les épineux qui protégeront hommes et bêtes des prédateurs éventuels.
Leur "magasin" installé à même le sol et en cercle est composé d'objets hétéroclites, de breloques et de colliers, chacun nous interpelle pour nous vendre ici la dent à accrocher à notre cou, là le collier de perles ou le bracelet, la statuette ou les sacoches en peau... c'est un joli bazar mais un bazar qui ramène à ce petit groupe Massaï un peu d'argent destiné à la communauté.
Enfin, pour clore notre visite, ils nous invitent à la cérémonie du feu... c'est à l'aide d'une tige en bois et d'un support lui aussi en bois qu'ils vont, à l'aide de bouse et d'herbe séchées, allumer un feu.
D'abord ils émiettent de l'herbe et de la bouse séchées
Nous reprendrons la route après un bon moment passé en la compagnie de ce peuple légendaire, un moment très agréable et enrichissant
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