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vendredi 25 novembre 2011

Déjà mardi, veille du départ

Passage de mon carnet de voyage :
"Le ciel est gris en ce mardi matin veille de notre départ pour la France, je viens de revenir d'une ballade en bord de mer où j'ai pu capturer de brefs instants d'un lieu superbe et pour une fois encore déserté par les beach boys.
La nuit aura été courte, les calaos n'ont rien trouvé de mieux que siffler et glousser dès 3h30 du matin et dans ces conditions il était totalement impossible de dormir. A 5h30 je suis debout, j'aimerais pouvoir profiter du lever du soleil, mais malheureusement la pluie joue les troubles fêtes et les nuages viennent gâcher la fête.
La Malarone nous rend malade comme des chiens, nous subissons les nausées et autres diarhées qui nous laissent fatigués, manger est difficile et les maux de ventres reviennent dès que nous avalons un tant soit peu de nourriture, les médicaments ramenés de France sont aussi inefficaces que les cachets sensés nous guérir, nous en avons marre de cette pluie incessante qui gâche ces vacances tant attendues, nous avons presque hâte de rentrer chez nous maintenant, nous saturons du climat détestable qui règne ici."
Le 11 Octobre 2011
Je suis assise sur la terrasse et je regarde la nature luxuriante qui m'entoure, dans le parc que de verdure... Il y a les babouins ce matin, véritables forces de la nature qu'il ne fait pas bon approcher, mieux vaut s'en aller lorsqu'ils sont dans les parages...


J'emmène mon appareil photo et je pars faire un petit tour sur la plage encore déserte, il doit être aux environs de 6h00 du matin, mon mari dort encore... j'aime le calme ambiant, la tranquillité des lieux, pour moi qui suis une lève tôt, je me régale littéralement





Au loin des beach boys arrivent malgré le mauvais temps qui persiste, je m'en irais dans quelques minutes, je n'ai aucune envie d'être enquiquinée de bon matin... la marée à ramenée avec elles les algues qui pourtant avaient disparues la veille


La plage est magnifique, l'atmosphère magique



Il est temps de retourner à la chambre, mon mari doit être levé maintenant et pour moi la faim commence à me tenailler l'estomac malgré les maux de ventre et je rêve d'un petit déjeuner copieux, j'ai juste faim...

Les beach boys commencent à m'appeler, je tourne le dos et retourne me mettre au calme dans le jardin de l'hôtel




mardi 15 novembre 2011

Une journée démarrée sous le soleil à notre hôtel le Papillon, nous prenons un petit déjeuner léger car notre estomac n'est pas encore près à recevoir trop de nourriture, en toile de fond la piscine et le bruit du ressac, là bas l'océan mélange les teintes bleues à l'infini pour mieux contraster sur le ciel qui se teinte de gris.
Nous prenons tout notre temps pour profiter du calme et de l'ambiance reposante de ce lieu idyllique et étirons la pause petit déjeuner assis sur la terrasse ou les cuisiniers œuvrent à satisfaire les clients présents... nous partons nous installer sur un transat dans le jardin qui borde la mer, en contrebas les "beach mans" vendent leurs bricoles aux touristes aventureux


Il est tôt, à peine 8 heures et le soleil se cache mais le temps se couvre de plus en plus, les bateaux partis en mer rentrent les uns après les autres






Le personnel de l'hôtel nous demande de rentrer les coussins des transats, la pluie va arriver. Nous nous dirigeons vers la cabine où un boy va récupérer nos matelas, nous reprenons le chemin de la chambre, les gouttes commencent à tomber de plus en plus grosses...



Assis sur la petite terrasse qui borde notre chambre, nous regardons le ciel ouvrir les bras à la pluie qui ne cessera plus de tomber tout au long des jours qui vont suivre, à peine quelques heures de répit où nous irons nous promener pour rentrer presque aussi vite à cause des averses diluviennes qui nous verrons revenir trempés à la chambre.




Toute cette eau est bien loin d'effrayer cet énorme escargot découvert dans la pelouse


Nous n'avons pas pu résister à l'envie de mettre à côté un paquet de kleenex histoire de vérifier la longueur de la bestiole, nous avons appris ensuite qu'il avait investi l'état de la Floride où il se reproduisait à grande vitesse perturbant l'écosystème local, la précédente invasion avait été si importante qu'une vaste campagne d'éradication avait été lancée et avait durée 9 ans... Aucun prédateur là bas pour le mettre en danger, il prolifère partout au grand dam des autorités qui ne savent plus quoi faire pour s'en débarrasser.
Si vous en voyez surtout évitez de les toucher, ils sont vecteurs d'une forme d'hépathite et de microbes tout aussi peu sympathique que le sujet lui même.
Nous profitons des contre allées abritées pour nous promener dans les couloirs de l'hôtel à la recherche d'une activité à faire... la pluie tombe, tombe, et tombera jusqu'à notre retour sur la capitale française.



Le vieux baobab Adansonia Digitata âgé de plus de 500 ans ne nous abrite guère de la pluie


Nous sommes comme engourdi, une grande fatigue nous donne envie d'une bonne sieste reposante et bienfaitrice, nous n'arrivons pas à récupérer de notre empoisonnement lors du safari. Nous avons eu le malheur de ramener une banane dans notre poche, aussitôt un singe vervet arrive et s'installe sur le muret de la terrasse, il a senti l'odeur de fruit et gourmand il vient quémander sa pitance, nous n'avons que quelques instants pour fermer la porte, nous ne voulons pas risquer une morsure et ces singes sont réputés méchants et voleurs.


Pour l'anecdote : nous avions fermé la porte de notre chambre qui d'ailleurs ne s'ouvrait, qu'avec la clé en notre possession. Allongés sur le lit nous nous apprétions à plonger dans le sommeil lorsque nous avons entendu un bruit de cliquetis, alertés nous avons prêtés l'oreille et nous sommes aperçu que ce petit singe tentait d'ouvrir la porte de notre chambre... Nous avons vérifier que la porte était bien fermée, avons totalement occulté la lumière du jour à l'aide du rideau ce qui a eu pour effet de le faire partir, cela ne l'a pas empêché de revenir un peu plus tard voir s'il pouvait chaparder de la nourriture.
Une bonne sieste plus tard, la pluie n'a pas cessé, nous décidons malgré tout de faire quelques plongeons dans la piscine



L'eau est douce et chaude, la température extérieure doit tourner autour de 25°, le bruit des vagues là bas de l'autre côté du jardin apaise et calme les tensions de la vie trépidante parisienne. Le bar les pieds dans l'eau offre des boissons accessibles à tous les vacanciers, alcoolisées ou sucrées, il y en a pour tous les goûts.
Là bas, les vagues brisent sur la barrière de corail, le bruit du ressac est bienfaisant, nous oublions totalement le temps et les heures qui passent.


L'après midi s'étire en longueur, la fin de journée approche et la pluie s'est enfin arrêtée un moment, elle nous autorisera une longue ballade en compagnie de nos compagnons de voyage avec qui nous avons sympathisé


Ici aussi les couleurs du ciel et de la mer se rejoignent après l'averse mélangeant les gris et les bleutés, la lumière est magnifique et la plage tranquille, c'est un bonheur que de pouvoir marcher sans rencontrer les beach boys tous les 2 mètres


L'espace nous appartient au moins pour un moment, le sable est si blanc, l'eau si transparente comme lavée par la pluie, il ne reste plus aucune trace des algues noircissant la plage à notre arrivée
Nous réussissons après de multiples efforts à capturer ces petits crabes blanchâtres, lorsqu'ils sentent les vibrations des marcheurs ils se cachent dans le sable en disparaissant dans des trous gros comme une aiguille à tricoter


Le singe profite comme nous du spectacle offert par la nature, il est vrai que cette vue sur l'océan est tout simplement belle, les paroles ne sont plus nécessaires, le bonheur simple et tranquille suffit à notre bonheur d'être ici



Passage de mon carnet de voyage :
La journée va se passer à ne rien faire d'autre qu'à lire, se reposer, boire du thé et manger quelques morceaux de cette génoise délicieuse, discuter avec les autres clients qui comme nous tuent le temps, nous allons nous promener sur la plage désertée par les beach boys, le sable ici est d'un blanc sublime et si fin, on dirait de la farine. Nous en ramènerons dans un petit sachet pour le montrer à notre petite famille.
Nous ramassons quelques feuilles et fleurs qui seront glissées dans notre carnet de voyage, des pétales de fleurs d'hibiscus ou de bougainvilliers, les fleurs odorantes des nombreux frangipaniers du parc ou ces graines inconnues que l'on trouve un peu partout ici.
Nous avons réservé un massage au salon de beauté locale pour le lendemain et en profitons pour acheter quelques cartes postales que nous enverrons à nos amis et à notre famille.
Dimanche et Lundi  9 et 10 octobre

mercredi 2 novembre 2011

Le parc d'Amboselli - Partie 3

Levés aux aurores pour partir découvrir la jungle environnante, nous prenons sur le pouce un petit-déjeuner somme toute assez sommaire, comme il est tôt il n'y a encore personne dans les cuisines et nous avons une longue route à faire pour retourner à Mombasa et retrouver notre hôtel, enfin un peu de calme après ces courses folles sur les pistes brûlées par le soleil... nous avons environ 10 heures de trajet autant vous dire que nous ne traînons pas

Encore caché dans la brume matinale, on devine le sommet du Kilimandjaro au loin et pour le moment s'il est recouvert de nuages il va tout de même nous faire l'infime cadeau en nous montrant dans un petit moment son sommet 



La neige qui recouvrait il y a encore quelques années son sommet est doucement en train de disparaître, les spécialistes disent qu'à cause de la déforestation et de la culture intensive le tout couplé au réchauffement climatique, la neige devrait avoir totalement disparue en 2020
Nous aurons au moins eu la chance d'en deviner tout là haut lors de notre voyage




J'ai l'immense privilège de faire partie de ceux qui ont eu la chance de le découvrir encore enneigé et alors que je le contemplais je me suis demandée quelle justification humaine pouvait à se point transformer ce que la nature a mis tant de temps à construire, que de changements au cours des millénaires pour construire de telles merveilles soudain mises à mal par des bipèdes exaspérants de bêtises...
Je crois que je n'aurais jamais la réponse à mes multiples questionnements


Et alors que sous nos yeux la nature nous offre ce qu'elle a su créer, nous prenons conscience de sa brusque fragilité et de l'impact que nos vies misérables ont sur cet écosystème prodigieux, ici la beauté est transfigurée, fabuleusement belle... libre et merveilleuse

Un buffle est venu se mettre à l'abri sous les branchages disponibles


tandis que les rapaces se repaissent des derniers restes abandonnés par quelques félins


Les éléphants sont là aussi, en nombre, à chercher probablement un endroit où se réfugier avant que la chaleur ne soit devenue trop écrasante




Une hyène ... quel affreux faciès



Les gnous continuent à paître


Nous entendons soudain les appels des autres guides, un groupe de lion est en train de traverser la prairie aussitôt notre guide met le contact et lance le van sur les pistes en roulant à tombeaux ouverts, nous préparons nos appareils photos et  en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire nous sommes sur place, le spectacle peut commencer

Devant la multitude de bruits liés aux déclencheurs des appareils photos ils restent stoïques...
mais ce n'est qu'un façade et ça ne va pas durer longtemps




C'est devenu trop bruyant pour eux, le jeune mâle se lève et progresse en droite ligne de la pâture 




 vite suivi par le reste de la meute




Ils passent juste derrière le camion, nous n'en menons pas large et même s'ils paraissent doux comme de gros chats, nous ne doutons pas un seul instant de leur puissance et de leur force, leurs reins creusés montrent qu'ils n'ont pas mangés à leur faim, la chasse pourrait bien débuter lorsqu'ils seront au calme pour mieux se concentrer


Une dernière prise de vue du Kilimandjaro et déjà il faut quitter cette jungle sublime mélange d'aventure et de mystère, de couleurs et de parfums, de ses pistes aux couleurs de terre brûlée fabuleusement belle