Pages

lundi 26 mars 2018

El Calafate--> Perito Merino --> Buenos Aires

10ème jour de notre voyage en Argentine - 14 octobre 2017

Vue depuis la terrasse de notre hôtel


En ce début de journée le soleil brille et le ciel est dégagé sauf sur les montagnes que l'on devine à peine au loin, il fait un vent du diable et l'air est extrêmement froid, vivifiant serait plus adapté
Le drapeau argentin flotte devant le rond point qui mène à l'hôtel

Ce matin nous partons pour la visite du Perito Moreno, le plus célèbre glacier classé au patrimoine mondial de l'Unesco, notre trajet pour le rejoindre sera d'environ 2 heures, nos valises sont dans le coffre de notre 4X4, la fin du voyage approche et je suis triste de quitter cet endroit pour lequel j'ai eu un gros coups de coeur, je m'y serais bien vue rester quelques mois pour en découvrir la vie et les somptueux paysages

A voir le ciel qui s'assombrit au fur et à mesure que nous approchons du glacier n'est pas sans me rappeler le mauvais temps rencontré hier et ça ne me rassure qu'à moitié sur ce que va être notre croisière tout à l'heure
On remarque souvent en altitude le vol des condors



Nous approchons du Mirador de los suspiros ou le Mirador des soupirs
C'est de cette route que nous allons découvrir le Perito Moreno et nous craignons que le glacier ne soit caché à notre vue par le brouillard qui recouvre partiellement le paysage, il est encore très tôt et nous croisons les doigts pour que le temps se lève


et au vu du glacier nous ne pouvons que pousser des soupirs tant le paysage est majestueux


Le Perito Moreno est l'un des rares glacier qui progresse encore tous les jours tandis que ces voisins sont en nette diminution, le réchauffement climatique a aussi des effets dramatiques sur cette partie du monde et la disparition future de ces énormes poches de glace inquiète au plus haut point les scientifiques

La croisière aux abords du glacier nous comble de bonheur, il fait suffisamment sombre pour que les couleurs du glacier ressortent sur le noir des montagnes environnantes et l'eau est calme comparée à notre navigation d'hier qui fut une calamité de bout en bout (enfin pas pour tous et pas pour moi)

J'ai du installer mon zoom car nous ne pouvons pas aller au dela de la limite de 300 mètres des falaises de glace
Depuis le pont du bateau je peux regarder sans me lasser les stries, les rayures et les crevasses de cette montagne de glace, ces sommets bleutés en dent de scie, ce bleu si doux se fondant presque dans la noirceur des montagnes embrumées de l'arrière plan, je rêve, je contemple, je savoure chaque instant





Les touristes présents essayent de trouver la place qui leur permettra de faire des photos, moi je bouge d'un bout à l'autre du bateau, c'est bien plus attractif pour les prises de vue

Les parois de glace font entre 40 et 75 mètres, impressionnantes compression de glace rendue bleue par l'oxygène ambiant, c'est époustouflant de beauté, grandiose, gigantesque





Avoir un zoom permet l'accès à des images incroyables comme ces groupes partis à l'assaut du glacier, j'en viens à les envier, on se rend mieux compte des hauteurs de ces murs de glace lorsque l'on regarde les "petits" humains gravissant ses pentes




Il fait un froid glacial, normal nous sommes proches du glacier
Pendant que la majorité des touristes est rentré se mettre au chaud, je profite du moment ou l'équipage va récupérer un mini iceberg, j'aurais même la chance d'en tenir un bout dans mes mains, vous me croyez si je vous dis que ça me semble totalement irréel



Un peu plus tard je retrouve le groupe parti en excursion dans le glacier, ils sont tout petits devant l'immensité bleutée




Notre bateau rentre au port et nous prenons la direction des nombreuses passerelles qui permettent d'avoir un panorama quasi entier d'une partie du glacier
C'est une mer de glace qui s'offre à nous, à nos yeux, tout un spectacle... inoubliable



Le glacier grince, gronde, résonne... et avance d'environ 2 mètres par jour


Nous avons d'ici un aperçu direct sur l'embouchure du lac alimenté par les rivières du Cerro Cervantès et du Cerro Adriana  sur lequel s'est formée cette célèbre arche qui environ tous les 4 ans fini par se rompre sous l'effet de la poussée des eaux, ce barrage naturel qui monte entre 20 et 36 mètres cède alors et ce sont des tonnes de glace et d'eau qui se déversent  en contrebas

Nous avons appris très récemment que la rupture était pour bientôt, nous l'aurons manqué de quelques mois


Un craquement sinistre se fait entendre...


Désolée si la qualité des photos s'en ressent mais j'ai fait au mieux



Je crois que je n'ai jamais vu aussi beau paysage depuis la norvège


Sur le chemin qui mène au restaurant nous croisons quelques iceberg bleutés



Une dernière image de ces murs de glace gigantesques


Notre puissant 4x4 nous ramène séance tenante à l'aéroport où nous attendrons, en fin de journée, le vol qui nous ramènera à Buenos Aires, nous profitons des dernières vues sur la chaîne des Andes
En moi quelque chose s'agite, je n'ai pas envie de partir, les larmes me montent aux yeux, coulent sur mon visage empreint d'une immense tristesse
Non, je n'ai pas envie de partir, je veux découvrir cette partie du monde, sentir sa puissance, sentir la neige et la pluie, respirer comme si l'air me manquait




La carte du monde autrement... l'Europe n'est plus le centre du monde 


L'avion est sur le tarmac, départ à 19h00...


Au revoir la Patagonie... les Andes disparaissent sous un voile bleuté



La nuit nous étreint...
Nous fermons les yeux pour trouver un peu de repos, ces derniers jours ont été difficiles pour les organismes fatigués...

vendredi 23 mars 2018

El Calafate --> Lago Argentino --> El Calafate

9ème jour de notre voyage en Argentine - 13 octobre 2017

En ce 9ème jour de notre voyage en patagonie argentine, nous prenons le car pour rejoindre le port de Puerto Banderas situé à 75 klm de notre hôtel où une visite des glaciers de Patagonie nous attend, nous avons rendez-vous pour l'un des spectacles les plus grandioses au monde (c'est ce que dis la brochure) mais le mauvais temps qui jusqu'à maintenant nous épargnait s'est invité comme trouble fête au point de gâcher totalement cette journée d'un programme qui s'annonçait comme exceptionnel

La navigation d'un peu plus de 2h30 aura été très mouvementée, pour ma part j'ai retrouvé ces sensations fabuleuses offertes par une navigation hors normes, balancée dans tous les sens comme un fétu de paille, je crois que la plupart des passagers ont du vomir tripes et boyaux pendant que moi je souriais devant les éléments déchainés



ça secoue très fort et la tempête qui s'est amorcée devient franchement dangereuse
Les premiers icebergs sont devant nous








Après cette jolie ballade en catamaran, notre route s'est poursuivie jusqu'à l'estancia Cristina ou l'on nous attend pour déjeuner, le paysage aurait pu être époustouflant si le mauvais temps ne continuait pas à nous gâcher le voyage


Dans la grande salle à peine chauffée par des poêles anciens nous prenons un déjeuner copieux. 
Nous sommes tous gelés...



Après le repas nous avons été déposés sur une bande de terre rugueuse où nous attendaient des 4 x 4 inconfortables pour une ascension glaciale dans un environnement désagréablement froid, les soubresauts de la route n'ont rien arrangé et au bout d'une quarantaine de minutes de montée nous sommes déjà à bout de patience, la pluie et le vent nous attendent à l'arrivée.

Les membres du groupe rendus malade par la traversée ne sont pas au mieux de leur forme mais c'est avec un courage empreint de folie qu'ils démarrent la randonnée qui doit les emmener en haut du glacier Upsala, voyant la pluie et le vent se renforcer je prends l'option de rester à l'abri des éléments mais le véhicule équipé de bâches transparentes n'est qu'un faible rempart contre les éléments déchaînés, bien couverte je combats le froid intense qui envahi l'habitacle.

Le groupe revient après une courte ballade, trempés qu'ils sont jusqu'aux os et transis de froid, je suis contente d'avoir pris l'option de rester à l'abri.

Notre guide préfère que nous retournions à l'estancia pour prendre une collation chaude, nous y resterons à l'abri toute l'après-midi tentant de nous réchauffer devant les poêles pris d'assaut par les touristes présents, l'excursion a tourné court, nous reprenons le car pour revenir à l'hôtel, retrouver enfin la chaleur nous fait à tous le plus grand bien.


De retour à l'hôtel nous retrouvons un ciel clair et une vue toujours aussi belle même si la cordillère est bouchée par le mauvais temps qui arrive



lundi 19 mars 2018

El Calafate --> Estancia Nibepo Aike --> El Calafate

Il y a eu une modification dans le déroulement de notre séjour et les activités qui devaient se dérouler ont été quelque peu chamboulées, il a fallu que je retrouve mes repères dans le déroulement du voyage et que je remette tout d'aplomb, désolée si les articles sont un peu bouleversés

8ème jour de notre voyage en Argentine - 12 octobre 2017

Aujourd'hui nous serons pour toute la journée dans l'enceinte de l'estancia Nibepo Aike et notre visite sera tournée principalement sur le fonctionnement et la vie d'une Estancia tournée vers la production ovine, quelques belles surprises nous y attendent et c'est ce que nous aimons dans ces voyages extraordinaires.

Sur la route qui nous mène à notre point de chute nous croisons l'un des gauchos qu'il est habituel de croiser au bord des routes


Le gaucho désigne le peuple de gardiens de troupeaux que l'on rencontre beaucoup dans la pampa argentine, ce sont souvent des gens issus d'une classe pauvre et typique, les hommes sont embauchés pour des tâches de courtes durées et très peu rémunérées, en France on pourrait l'apparenter au tâcheron qui s''occupait des  basses besognes

Sur le chemin nous entrevoyons le glacier sur lequel nous irons un peu plus tard


et des montagnes serties dans la neige


A l'entrée de la propriété nous voyons quantité d'arbres portant ces longues pendeloques mousseuses
Après renseignement il s'agit de langues de belle mère, ne me demandez pas d'où en vient cette appellation mais il semble que ces mousses se développeraient dans un univers où l'air est le plus pur qui soit, quant à la langue de belle mère je ne puis que vous indiquer que ça dépend de ladite belle mère, la mienne était une vraie langue de vipère...


Les paysages ici feraient presque penser à ceux qu'auraient pu rencontrer Laura Ingalls et sa maison dans la prairie








Il fait doux mais venteux, les paysages grandioses appellent à la détente et à la contemplation 

Mais déjà nous sommes tous appelés pour participer à une ballade à dos de cheval
Très peu pour nous, nous préférons partir avec notre guide pour découvrir la vallée




Les moutons, il n'y a rien de plus stupide je vous jure



Nous partons pour notre ballade au bord du Lago Roca
L'air est frais, vivifiant, d'une pureté inégalée








Revoir toutes ces images me donnent envie d'y retourner, là, sur le champs


Un repas succulent nous attend


Nous dégustons un repas pantagruélique aux saveurs gourmandes, le tout cuit au feu de bois, la viande est succulente...


Petite ballade digestive en pleine nature


Nous assistons à une tonte de mouton dans les règles de l'art







Nous reprenons la route vers notre hôtel mais en chemin notre guide nous indique que nous allons faire une pause au glaciarium de El Calafate



La Cordillère est splendide en cette fin de soirée, c'est spectaculaire


De retour à l'hôtel je suis époustouflée par cette vue qui nous est offerte, la fin du voyage approche et je veux profiter au maximum de ces paysages de carte postale